Tunisie : Voici ce que fera Marzouki après Carthage

 A quelques semaines de la présidentielle tunisienne, tout donne à croire que le président provisoire, Moncef Marzouki, ne sera pas reconduit, et ce au regard de son bilan catastrophique, et donc de l’unanimité qui se dégage pour son départ impératif.

Arrivé à la magistrature suprême par un caprice de l’histoire, le président provisoire Marzouki aura été de toute évidence un grand veinard en ce sens où il a profité largement de sa fonction sans marquer de son empreinte le pays par aucune réformette digne de ce nom. Plus simplement, il s’est servi et n’a jamais servi.

Cependant, à l’instar d’autres anciens chefs d’Etat étrangers, Moncef Marzouki pourrait –largement- profiter de la révolution tunisienne.

En Tunisie, la reconversion des présidents n’existe pas

La tradition ne fait pas ressortir, à l’échelle nationale, des exemples de reconversion post-présidence. Aucun de ses trois prédécesseurs n’a à son actif une reconversion qui mérite d’être signalée. Bourguiba a été destitué et pratiquement isolé jusqu’à sa mort; Ben Ali a fui le pays pour se réfugier en Arabie Saoudite; Foued Mebazaa s’est contenté d’une retraite providentielle.

Dans le monde, la reconversion des chefs d’Etat ou chefs de gouvernement a tendance à s’ancrer de plus en plus dans les traditions. Certains optent pour la continuité de leur carrière politique. D’autres décident de passer à autre chose: création de fondations, carrière dans l’humanitaire, donner des conférences… Les Clinton, Al Gore (USA), Tony Blair (Grande-Bretagne), Alpha Konaré (Mali), Sarkozy (France), etc.

Pour le cas Marzouki, quatre scénarios sont possibles. Il peut se contenter de sa juteuse retraite et rester dans le pays avec tous les risques de désagréments que cela suppose pour lui en raison de son impopularité. Il peut retrouver son ancien commerce, celui des droits de l’homme. Il peut se mobiliser à fond pour la réalisation, à l’international, de son projet de Cour constitutionnelle internationale. Il peut enfin devenir, à l’instar de l’ancien président e Bill Clinton (toutes proportions gardées), un conférencier de luxe avec comme corollaire des prestations facturées à plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Les universités internationales sont fort demandeuses de conférences sur les expertises développées dans les pays dits de transition même si certaines de ces expertises ont été sanctionnées par des échecs cuisants.

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