Dans une déclaration accordée, ce mercredi 24 septembre 2014, à notre confrère Almasdar, Mounir Ben Salha, avocat de la famille d’Afif Chebil, a indiqué que selon le rapport de l’autopsie, le jeune étudiant a été égorgé et démembré de manière réfléchie et préméditée.
La nature du crime révèle la personnalité du tueur et le professionnalisme dont il fait preuve pour faire disparaître le corps.
Cependant, Achref Mabrouk s’est rétracté devant le tribunal après avoir avoué aux policiers avoir tué Afif Chebil et découpé son cadavre avec une scie à disques.Ce revirement de situation a-t-il une incidence sur le plan juridique, afin de déclarer l’accusé coupable ou innocent?
Poursuivi pour «homicide volontaire avec préméditation», Achref Mabrouk risque la peine de mort. Mais la Tunisie observe un moratoire sur la peine capitale depuis le début des années 1990.
La famille d’Afif Chebil souhaite que justice soit faite. Le mobile du crime aurait été l’argent, selon des sources proches de l’enquête.
Achref Mabrouk a révélé, lors de son interrogatoire, qu’il détestait Afif à tel point qu’il voulait le voir mort.
Depuis cinq ans, Achref avait l’intention de le tuer mais sans succès. Il disait aux policiers:«Afif était toujours un élève studieux et moi un raté, un vaut rien aux yeux de tout le monde. Oui je l’ai tué».
Achref Mabrouk a déclaré avoir volé l’argent et l’ordinateur de Afif Chebil puis a décidé de le tuer sans aucune hésitation ni pitié.Il a ensuite dépecé le corps du jeune homme pour effacer les traces du crime, avant de quitter le territoire français pour la Tunisie.
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