Marzouki s’engage pour la séparation entre ses fonctions de président et les exigences de sa campagne

Mohamed Moncef Marzouki a pris l’engagement d’établir la séparation entre l’exercice de ses attributions de président de la République et les exigences de sa campagne électorale, a affirmé Adnane Mansar, qui vient d’être nommé directeur et porte-parole officiel de sa campagne électorale. S’exprimant, samedi, au cours d’une conférence de presse, peu de temps après le dépot, par Mohamed Moncef Marzouki, de son dossier de candidature à l’ISIE, Mansar a assuré que le candidat du Congrès pour la République a pris aussi l’engagement de ne pas user des ressources matérielles et humaines de l’institution de la Présidence de la République au service de sa campagne électorale. Pour le financement de la majeure partie de sa campagne électorale, Marzouki comptera sur le produit des ventes de son ouvrage “Nous vaincrons…

ou nous vaincrons, pour le printemps arabe”, à paraître dans quelques jours”, a ajouté le ministre directeur (démissionnaire) du cabinet présidentiel.

Toutes les données comptables de la campagne électorale de Marzouki seront en ligne sur un site spécialement réservé à cette fin, a-t-il encore dit. Adnane Mansar a, d’autre part, annoncé que le président de la République provisoire avait accepté la démission de tous les membres du cabinet présidentiel candidats aux élections législatives et celle “des conseillers désireux de s’investir dans sa campagne électorale”.

Au cours de la conférence de presse, Adnane Mansar a donné lecture d’une déclaration dans laquelle le président de la République provisoire et président d’honneur du Congrès pour la République “appelle toutes les composantes de la classe politique tunisienne à s’efforcer, lors des prochaines échéances politiques, de donner une image positive, celle d’une compétition démocratique, libre et loyale, et de respecter le principe de transparence”.

A la question de savoir s’il avait un commentaire à faire sur la candidature de certains caciques de l’ancien régime, Mansar s’est borné à dire que “le peuple tunisien est capable de discernement” et qu’il “n’acceptera point le retour de l’arbitraire, au risque de perdre les acquis” de la Révolution.