Nidhal Ouerfelli : Elargir les compétences de la cellule de crise au développement régional

La présidence du gouvernement a pris la résolution d’élargir le champ de compétence de la cellule de crise de manière à ne plus la cantonner dans les préoccupations sécuritaires et à l’étendre à l’appareil exécutif aux niveaux central et régional et au dossier du développement des régions.

Le ministre chargé de la coordination et du suivi des affaires économiques et porte- parole de la Présidence du gouvernement en a fait état à la conférence des gouverneurs, tenue samedi à la caserne de la Garde nationale à l’Aouina.

Nidhal Ouerfelli a souligné que cette décision est en soi très révélatrice de la volonté d’affermir le principe de décentralisation consacré par la Constitution. L’équipe de travail mise en place par le chef du gouvernement pour assurer le suivi des projets publics en souffrance est parvenue à surmonter les problèmes qui bloquaient 172 projets régionaux sur un total de 580 projets identifiés par l’équipe de travail comme pouvant apporter de la valeur ajoutée au développement dans les régions, a-t-il dit. Ouerfelli a fait état de plus de 14.000 projets en souffrance depuis 2006.

Il a précisé que, d’après les études faites à ce sujet, les obstacles à leur réalisation sont, dans 27 % des cas, d’ordre bureaucratique et, dans une moindre mesure liés à des problèmes fonciers ou financiers.

Pour surmonter cette situation, a-t-il ajouté, Mehdi Jomaa a décidé de nombreuses mesures, en particulier la désignation d’un interlocuteur unique pour la région ou le gouvernorat. L’interlocuteur en question sera un ministre du gouvernement qui agira horizontalement auprès des autres ministères afin que les mesures indispensables soient prises pour hâter la réalisation des projets en souffrance dans les régions.

Le chef du gouvernement Mehdi Jomaa a souligné, de son côté, que la relance économique ne pourra se réaliser qu’en focalisant les efforts sur l’investissement, soulignant la portée de la conférence “Investir en Tunisie” qui se tiendra en septembre à Tunis, avec la participation de responsables politiques et économiques en provenance du monde entier. “Cette conférence sera un précédent qui ouvrira toutes grandes devant la Tunisie les portes des financements et de l’investissement”, a-t-il dit.

La réalisation des objectifs retenus sera tributaire du retour de la stabilité et de la visibilité politiques, chose qui ne sera possible qu’après les élections, a-t-il encore déclaré, faisant en même temps valoir qu’un climat politique et social favorable serait de nature à attirer les investisseurs.