52% des jeunes s’intéressent à la politique et 5% militent au sein de partis politiques, selon un sondage d’opinion sur “la démocratie participative et la participation des jeunes à la gouvernance locale en Tunisie”, effectué par l’association “I Watch”.
Lors d’une conférence de presse, mardi à Tunis, Dhia Hak Ammar, membre de cette association, a fait savoir que 66% des jeunes interviewés n’ont pas la moindre idée de la nouvelle loi électorale et 79% ignorent le concept de la démocratie participative, indiquant que cette catégorie ne compte pas prendre part aux réunions ni aux débats organisés par les autorités locales et régionales.
87% des jeunes sondés ont affirmé que “la bonne décision” est celle prise par les élus du peuple suite à des concertations avec des experts et l’avis des citoyens concernés. Selon 58% des jeunes, il faut oeuvrer pour consacrer les fondements de la démocratie participative auprès des citoyens et des responsables. Par ailleurs, Dhia Hak Ammar a indiqué que le nombre des jeunes qui militent au sein de partis politiques et très réduit ne dépassant pas les 5%.
Il a, dans ce contexte, critiqué les pratiques politiques qui, a-t-il dit, ont “déçu la jeunesse tunisienne” dont la confiance à l’endroit des institutions politiques s’est érodée. Par ailleurs, 39% des jeunes interrogés ont l’intention d’aller voter lors des prochaines élections municipales.
Le sondage a révélé que seulement 35% des jeunes âgés entre 18 à 24 ans comptent exercer leur droit de vote contre 42% chez les 25/35 ans et 45% chez les 31/35 ans. 31% des jeunes ont affirmé avoir participé à un sit-in ou à une grève au cours de l’année écoulée. Selon le sondage, 63% des jeunes affirment avoir suivi les séances plénières de l’assemblée nationale constituante diffusées par la télévision.
“Les résultats du sondage viennent confirmer la rupture entre les jeunes et les institutions de l’Etat bien qu’elles soient des institutions élues”, selon Dhia Hak Ammar.