Tunisie – Lac de Gafsa : Mehdi Jomaâ responsable?

Rappel des faits. Début juillet 2014, un lac a fait son apparition à Gafsa, région minière située dans le sud de la Tunisie.
Tout de suite baptisé “Gafsa Beach“ par les habitants, les circonstances de sa formation restent cependant quelque peu mystérieuses. Mais peut-être pas pour les scientifiques qui semblent avoir, peut-être, la ou les causes de cette soudaine apparition.

En effet, selon les géologues, une secousse sismique aurait provoqué une fuite dans la nappe phréatique. Mais pour le commissariat régional de développement agricole de Gafsa, il s’agirait d’une simple cuvette dans laquelle se seraient accumulées les eaux de pluies.

Le lac dont la profondeur atteint 18 et 20 mètres par endroits est situé dans un alignement montagneux réputé pour ses mines de phosphates.
Du point de vue sanitaire, on fait savoir que la présence du phosphate dans le sol pourrait laisser des résidus radioactifs dans l’eau la rendant contaminée et cancérigène.

«Les premiers jours, l’eau était limpide, bleu turquoise. Aujourd’hui, elle est verte et remplie d’algues. Cela signifie qu’elle ne se renouvelle pas et qu’elle est propice aux maladies», a déclaré le journaliste Lakhdar Souid, cité par France 24.
La ville de Gafsa est essentiellement minière, le phosphate est la première richesse de la région. Certaines sources soulignent que ce sont des tests de forage de gaz de schiste qui auraient déclenché des secousses sismiques et seraient donc responsables de l’apparition du lac dans cette région.

La responsabilité de Mehdi Jomaa?
Et si tel était le cas, Mehdi Jomaa, actuel chef du gouvernement, serait directement mis en cause, puisque le permis d’exploration du gaz de schiste avait été octroyé à Shell au moment où il dirigeait le département de l’Industrie, de l’Energie et des Mines dans le gouvernement Laarayedh.

Il ne serait pas exclu que le ministère de l’Industrie et des Mines ait convaincu le gouvernement d’octroyer ce permis.

Bien entendu, avec le tollé que cela avait soulevé, la Troïka avait démenti l’information.

D’ailleurs, il est à rappeler que le Premier ministre Mehdi Jomaa a appelé le gouvernement à suivre l’exemple de l’Algérie qui autorise l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.

Affaire à suivre…