Terrorisme : “La lutte contre le terrorisme dépend de la stabilité des institutions politiques”

L’académicien et chercheur spécialiste des groupes islamistes Alaya Allani, a indiqué, dimanche dans une déclaration à l’agence TAP que “la réussite de toute stratégie de lutte contre le terrorisme en Tunisie dépend de la stabilité des institutions politiques dans le pays, notamment, après les élections”.

Le gouvernement qui émanera des prochaines élections est appelé à opter pour un développement régional moderne et efficace et à renforcer la coopération avec l’Algérie, notamment, dans le domaine militaire à travers des protocoles et accords concernant les renseignements et aussi l’organisation d’exercices militaires communs. Le chercheur a ajouté que “la lutte contre le terrorisme en Tunisie doit être menée sur la base d’une stratégie de court, moyen et long termes parce que ce fléau s’est infiltré dans le pays depuis le gouvernement de la Troïka et les efforts pour son éradication mettront du temps pour aboutir et nécessiteront des équipements et moyens modernes”. Dans son analyse du dernier attentat terroriste, Allani a estimé que “les trois dernières attaques terroristes à commencer par celle qui a ciblé la maison du ministre de l’Intérieur confirme que le groupe Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a adopté de nouvelles démarches dans ses opérations terroristes basées sur l’attaque inopinée moyennant un grand nombre de terroristes et des équipements très développés”. En contre-partie, il n’existe pas, d’après Allani, jusqu’à ce jour des stratégies sécuritaire et militaire adaptées à ce genre d’attaques dans la mesure ou les terroristes qui ont mené les derniers attentats n’ont pas été arrêtés. “Ceci nécessite une révision des tactiques et des plans sécuritaires et militaires”, a-t-il recommandé. Allani a aussi fait remarquer que les attentats terroristes en Tunisie ont pour objectifs d’entraver l’organisation d’élections libres et transparentes et de semer la panique auprès de la population pour que la participation aux prochains scrutins soit faible. Or, “une faible participation aux prochaines élections profitera à certains partis et rendra plus compliquée la lutte contre le terrorisme”, selon le spécialiste des groupes islamistes.