Festival-Carthage : Yanni au public tunisien

Fascinant et grandiose était le premier concert de Yanni en Tunisie.

Les mots ne peuvent pas décrire l’émotion créée par l’enfant grec, lundi soir, chez le public de l’amphithéâtre de Carthage.

Le chanteur se souviendra certainement pour toujours de ce premier rendez-vous avec les Tunisiens qui sont venus très nombreux l’accueillir à l’amphithéâtre romain de Carthage. Émerveillé devant cette marée humaine, Yanni s’exprime dans un accent anglais assez clair,

“Je n’oublierai jamais, je reviendrai l’année prochaine et l’année d’après et l’année d’après…”.

Yanni ou la mélodie grecque qui enchante le public

Il l’aura certainement deviné depuis son arrivée à bord de l’avion qui le menait à Tunis après un spectacle au Liban. “Cela fait un immense plaisir d’être ici parmi vous”, dit-il, lundi après-midi, à la presse, peu avant son premier concert au Festival de Carthage.

Mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne l’aura pas imaginé aussi fort et aussi chaleureux ce premier contact avec le public tunisien.

“Désolé, j’ai mis beaucoup de temps pour venir”, s’adresse-t-il, très ravi, au public tunisien. “Je ne vous oublierai jamais”, a encore lancé le chanteur grec à la foule qui ne veut pas quitter les lieux après plus de deux heures de spectacle.

Tel un ange blanc, il envahit la scène avec une grande énergie et se lance dans des partitions musicales et des mélodies qui enflamment l’arène sous les applaudissements qui raisonnaient dans toute la banlieue de Carthage.

Une ambiance mythique et une fraîcheur inégalée enveloppe l’amphithéâtre romain quand soudain les lumières se sont éteintes pour ne laisser que celles des téléphones portables pour illuminer, comme des étoiles, le ciel à cette soirée pas comme les autres.

Une star grèque à la rencontre des Tunisiens

L’artiste grec livre toute la splendeur et la beauté de sa musique avec une troupe qui rassemble des musiciens et solistes venus de tous les continents.

Quinze musiciens accompagnent Yanni, le chef d’orchestre et pianiste. Parmi eux, l’Arménien Samvel Yervinyan et la belle Mary Simpson au violon, mais aussi les deux solistes Lisa la vie et Lauren Jelencovich avec leurs voix féminines qui excellent des chants lyriques softs et charmants.

Des papillons de couleurs, des fleurs de lumières, des chant lyriques et des musiciens qui excellent, chacun à son tour, devant un public ébloui par la bonne humeur des artistes et la beauté des partitions par des standing ovations.

“Les concerts ne se ressemblent pas, l’ambiance change, les endroits changent aussi et le public change, par conséquent la musique et le programme changent”, déclare Yanni aux journalistes au cours de la conférence de presse avant le spectacle.

Le public tunisien a découvert, lors de ce concert, les plus grands succès et les morceaux du récent opus de Yanni “truth of touch” ou encore son album “Inspirato”.

Sans doute, les Tunisiens n’oublieront jamais, à leur tour, cet artiste grec au sens de l’humour marqué et dont la musique a envahi le majestueux théâtre de Carthage comme pour faire revivre ses roches endormies depuis des siècles.

Jusqu’à une heure du matin, le public ne s’est pas lassé du spectacle de Yanni. L’artiste s’assoie, alors devant son piano et crie à son micro “vous voulez rentrer chez vous?”, avant de jouer un dernier morceau.

“The storm”, une véritable balade musicale qui enchante les âmes et insuffle aux esprits tout le bonheur que cet artiste est capable de partager, en musique et par la musque, avec son public.

Yanni sera de nouveau de passage ce soir pour un deuxième concert à Carthage avant de regagner la scène des spectacles, le 7 août à Brooklyn à New York et reprendre sa tournée débutée depuis plus d’un an et demi.

A la fin de cette soirée de musique sans frontière qui a fait certainement un effet calmant auprès des âmes fatiguées des atrocités et des drames, l’artiste grec a fait part de son rêve au public tunisien.

“Je rêve du jour où il n’y aura plus de frontières”, lance Yanni avant de conclure,”tout ce que nous faisons pour la terre on le fait pour nous-mêmes”.