Etude de l’Alecso sur les politiques de formation des enseignants et leur recrutement en Tunisie

L’Organisation Arabe pour l’Education la Culture et les Sciences (Alecso) a publié récemment une étude intitulée “Les politiques de formation des enseignants et leur recrutement : le cas tunisien”.

Résultat d’une collaboration entre l’Alecso et le Centre National d’Innovation Pédagogique et de Recherches en Education (Cipre), l’étude a pour objectif de mettre en place un plan de développement de l’enseignement dans le monde arabe selon un programme de mise à niveau des enseignants au niveau académique et professionnel.

Cette étude poursuit une analyse sectorielle effectuée par la Banque Mondiale en 2010 dans les pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord pour évaluer et améliorer les politiques gouvernementales spécifiques à la formation des enseignants. Le rapport débute par l’analyse du cadre législatif organisant les opérations du recrutement des enseignants et leur encadrement. L’étude a aussi identifié les spécificités académiques et professionnelles des enseignants dans les établissements primaires et secondaires.

Le rapport a révélé les limites dans l’application de la loi d’orientation de l’éducation et de l’enseignement scolaire publié en 2002, en dépit de l’importance de cette loi dans la réforme du système éducatif en Tunisie. Par ailleurs, l’enquête a révélé le manque de formation académique des enseignants du primaire et l’absence de formation pédagogique pour les enseignants du collège et du secondaire. Le rapport a aussi pointé la disparité des services éducatives dans les régions. L’enquête montre que les politiques de l’éducation ont participé à la régression du niveau du système éducatif.

A ce propos, l’Alecso recommande la mise en place d’un système de formation pour les enseignants adoptant les critères internationaux. L’organisation invite à la révision des critères de recrutement des enseignants, prises surtout après la révolution et qui consiste à donner la priorité aux cas sociaux au détriment des critères de compétence. Dans sa conclusion l’étude met l’accent sur la nécessité de motiver les enseignants travaillant dans les zones défavorisées par l’octroi de primes.