Les “bourdes” du président Marzouki

Le président provisoire, Moncef Marzouki, a téléphoné, lundi 19 mai, à Nouri Bousahmein, président du Congrès national général libyen (l’équivalent de notre Assemblée nationale constituante) pour l’informer de «son soutien au peuple libyen contre toutes les agressions orientées vers ses institutions».

Pour mémoire, ce soutien intervient à la suite des affrontements qui ont eu lieu, deux jours seulement après l’offensive menée à Benghazi par un général à la retraite, Khalifa Haftar, contre des milices islamistes, des affrontements qui ont fait 79 morts et 141 blessés.

Pour certains observateurs, cette communication téléphonique est, a priori, une prise de position irréfléchie. Elle constitue une des multiples bourdes du président tunisien qu’aucune force politique ne semble décidée à le faire taire. Cette bourde, qui intervient après les décisions diplomatiques malheureuses (coupure des relations avec la Syrie) et les déclarations hostiles au futur maître probable de l’Egypte, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, risque de déstabiliser la Tunisie et de mettre sérieusement en danger la vie des Tunisiens en Libye.

Logiquement, Marzouki, si jamais il était un chef d’Etat digne de ce nom, aurait dû, avant de téléphoner, tirer les enseignements de ces erreurs antérieures et éviter au pays de nouveaux problèmes, particulièrement avec la Libye qui n’est ni la Syrie ni l’Egypte, lesquels pays sont bien loin géographiquement pour qu’ils constituent une menace directe pour nous.

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