Tunisie- Gouvernement Mehdi Jomaa : A quand les réformes?

Le diagnostic des observateurs crédibles de la chose tunisienne est des plus clairs et des plus objectifs. Ils sont unanimes pour reconnaître que la reprise de la croissance et du développement du pays est tributaire de la réalisation de réformes structurelles. Celles-ci devraient toucher, en priorité, la sécurité, les disparités régionales, la fiscalité, la compensation, les banques, le code d’investissement, les entreprises publiques, les circuits de distribution, la contrebande, etc.

Ils ajoutent que c’est en fonction de la mise en œuvre de ces réformes que l’Etat tunisien pourrait collecter des nouvelles ressources significatives à même de l’aider à réduire l’inflation, à équilibrer son budget et ses échanges commerciaux, et surtout, à retrouver, son crédit d’antan auprès des bailleurs de fonds.

Malheureusement, en réponse à ces exigences, les responsables politiques et technocrates qui se sont succédé, depuis l’avènement de la révolte de janvier 2011, ont fait la politique de l’autruche et traîné du pied pour la mise en œuvre de ces réformes, pourtant d’une extrême urgence.

Préoccupés par des soucis électoralistes, ils se sont souciés de préserver, au prix de dépenses publiques excessives et inconsidérées, une paix sociale et une stabilité précaires.

Résultat: le pays, qui dépense plus qu’il ne produit, est aujourd’hui au bord de la récession, s’il n’est pas déjà en récession.

Le nouveau gouvernement de technocrates de Mehdi Jomaa, qui est en principe, à une dizaine de mois de son départ, n’a pas fait mieux que ces prédécesseurs. Pis, ses membres ont cette fâcheuse tendance à jouer à la sinistrose, à n’annoncer que les difficultés et, partant, à angoisser davantage des Tunisiens hyper-déprimés.

Par Abou Sarra

Lire l’intégralité de l’article sur WMC