Tunisie : Grève de deux heures dans différents secteurs d’activité à Gabés

Les établissements éducatifs, divers services publics et entreprises économiques de la ville de Gabés ont observé, jeudi matin, des sit-ins de deux heures, à l’appel du bureau exécutif de l’Union régionale du travail (URT) de Gabés, afin de “défendre les droits au développement, à l’environnement et à la santé”, dans le gouvernorat.

Cet appel a trouvé un large écho, a constaté le correspondant de l’agence TAP dans la région, avec la suspension des cours dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, et du travail dans les services publics, entre 08H00 et 10H00, pour reprendre, d’une façon normale, par la suite.

L’URT avait souligné, dans un communiqué rendu public le 7 avril 2014, “la nécessité de trouver des solutions adaptées et radicales à la situation dégradées, dans les délégations de la région”, ajoutant que “le bureau exécutif menace d’organiser une grève générale, en cas de non-satisfaction de ces revendications”.

Dans le même sens, une manifestation nautique sera organisée dans l’après-midi. Des embarcations de pêche effectureont une parade à partir du port de Gabés qui sera fermé durant deux heures. Le mouvement “Neheb Naïch” (Je veux vivre) qui réunit différentes associations de la société civile de la région et qui a participé à ce mouvement de protestation, avait souligné dans une motion rendue publique le 7 avril 2014, que l’objectif de cette manifestation pacifique est de “défendre les droits de la ville de Gabés et soutenir les revendications des marins-pêcheurs de la région”.

La motion appelle à l’arrêt de la pollution de la mer par le phosphogypse et les déchets des canaux d’assainissement. Elle réclame aussi le respect des engagements du gouvernement, surtout le dragage des résidus de phosphogypse, le dédommagement des marins- pêcheurs du gouvernorat et la lutte contre la pêche anarchique.

De son côté, la section de Gabés de l’Ordre national des avocats a rendu public un communiqué dans lequel elle fait part de son soutien total aux mouvements des composantes de la société civile et aux revendications des habitants de la région, notamment le renforcement du système de santé et, surtout, la création d’une faculté de médecine et d’un hôpital universitaire dans le gouvernorat.