Partenariat Public-Privé : Une naissance qui fait polémique

On ne sait trop s’il faut lui accorder le préjugé favorable ou le bénéfice du doute, tant il est adulé par les uns et décrié par les autres. En tout cas, il faut reconnaître au Partenariat Public-Privé l’avantage d’être un raccourci, pour la croissance.

Mais gare! Il n’est pas sans risque. En effet, il peut être à l’origine d’une hausse des tarifs publics et devient, de ce fait, un facteur de vie chère. Sous cet angle, il peut impacter la paix sociale.

Cependant, le partenariat de l’Etat avec le secteur privé, s’il est correctement planifié, peut opportunément venir en aide aux entreprises locales. Il leur procurerait, via des marchés phares, des références nationales dont elles peuvent se prévaloir à l’étranger. Dans cette perspective, le “3P“ devient un accélérateur de développement. La question est de savoir comment trouver la juste mesure.

Qu’est-ce que le partenariat public-privé, peut-on se demander? Pour faire court, on peut dire que c’est le privé qui construit pour le public. Voilà, le décor est planté. Faute de moyens ou par manque de savoir, l’Etat fait construire son infrastructure par les opérateurs privés. Quelques réalisations importantes, en Tunisie, ont été réalisées selon ce mode.

Nous citerons le viaduc de l’avenue de la République. Il a été exécuté par le consortium italien SNAM-PROJETTI. Il y a, également, l’extension de la centrale électrique de Radès réalisée par “Carthage Power Corporation“. Enfin, plus récemment, l’aéroport d’Enfidha, construit, de bout en bout, par la compagnie turque TAV’.

La solution du “3P“ est une solution qui ne manque pas de cohérence économique. Pourquoi soulève-t-elle alors une controverse qui n’en finit pas? C’est cet état d’esprit qui a prévalu lors du séminaire, organisé par l’IACE et qui a été dédié à la question.

L’événement s’est penché sur les aspects divers du 3P et notamment l’utilité de son activation comme accélérateur de la relance économique en Tunisie. L’IACE a composé un panel d’un subtil panachage. Mehdi Arbi, ministre de l’Equipement, invité d’honneur, était entouré des universitaires et des opérateurs économiques des représentants de la société civile et notamment Kamel Morjane, président du parti El Moubadara, et Hamma Hammami, figure légendaire du parti populaire.

Cela préfigurait une consultation nationale et les débats étaient d’une grande authenticité et d’une franche réalité, outre qu’ils étaient de haute facture.

Par Ali Abdessalam

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