Quand les Tunisiens font leur révolution sexuelle

Dans une interview accordée au journal “Assabah Al Essboui “et publiée ce lundi 17 mars 2014, Hichem Cherif, sexologue et fondateur de l’Observatoire tunisien des couples et de la famille, a révélé que 68% des Tunisiens souffrent de perturbations sexuelles.

Ces perturbations sexuelles sont à l’origine de tous les problèmes socio-économiques du pays, a-t-il expliqué.

Hichem Cherif a également annoncé que :

– 25% des Tunisiens souffrent d’impuissance sexuelle,
– 42.800 pilules de viagra sont consommées chaque mois,
– 80% des hommes et 68% des femmes ont des relations sexuelles hors mariage,
– 5 millions de Tunisiens consultent chaque mois des sites pornographiques,
– Plus de 900 mariages coutumiers (Orfi) sont célébrés en Tunisie,
– Plus de 100.000 Tunisiens tapent le mot «sexe» dans le moteur de recherche Google.

Le conseiller conjugal a révélé que la plupart des couples mariés ont une relation sexuelle une fois par mois. Ce chiffre est très alarmant puisque la baisse du pouvoir d’achat, l’endettement, le stress, les menaces terroristes, les conflits politiques peuvent avoir des répercussions sur la santé physique et mentale et limiter, par conséquent, le désir sexuel.

Le Tunisien a besoin de révolution sexuelle, a-t-il dit.

Le sexologue conseille alors aux jeunes couples mariés, dont l’âge est inférieur à 40 ans, d’avoir 3 relations sexuelles par semaine, et pour ceux dont l’âge est supérieur à 40 ans, d’avoir deux relations sexuelles par semaine.

Le fondateur de l’Observatoire tient à assurer, via des campagnes de sensibilisation, une éducation sexuelle aux jeunes couples avant le mariage et à diffuser une culture sexuelle auprès des couples mariés et des familles.