Le phénomène des constructions anarchiques a pris beaucoup d’ampleur dans les zones rurales et municipales du gouvernorat de Zaghouan et porté atteinte à l’aspect architectural des villes.
Paradoxalement et malgré le caractère illégal de ces constructions, les propriétaires contrevenants demandent la régularisation de leur situation et la connexion aux réseaux d’électricité et d’eau potable qui leur a été refusée par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE).
Cette situation constitue une source de préoccupation pour les municipalités et le conseil régional surtout à la suite de l’accentuation du rythme des protestations des propriétaires des locaux et logements anarchiques, bien qu’ils soient en infraction aux lois et aux dispositions en vigueur.
Face au phénomène rompant des constructions anarchiques qui ne s’est pas limité aux biens privés pour atteindre le domaine public, les autorités concernées ont pris des décisions de démolition qu’ils ont été dans l’incapacité d’exécuter, pour différentes raisons dont, notamment, la crainte des réactions des citoyens.
Dans ce contexte, les municipalités du gouvernorat de Zaghouan ont pris 209 décisions de démolition de constructions anarchiques, durant les années 2012 et 2013. Seulement 14 ont été exécutées, alors que 16 situations ont été régularisées, selon les statistiques du département des affaires municipales du gouvernorat.
Pour faire face à cet état de fait, une réunion de travail a été organisée, le week-end dernier, sous la présidence du gouverneur de la région avec la participation de représentants des municipalités et des services concernées par ce dossier. Elle a abouti à la décision de déterminer le nombre des constructions en infraction et de convoquer les propriétaires qui devront présenter leurs dossiers afin qu’ils soient examinés. Des décisions seront prises soit en faveur de la régularisation ou de la démolition.