Tunisie : Projet de loi sur le service obligatoire des médecins spécialistes

Le ministère de la santé considère comme “astreignante” la condition exigée par la partie syndicale et relative au retrait du projet de loi soumis à l’assemblée nationale constituante (ANC) et relatif au service obligatoire des médecins spécialistes dans les régions.

Dans un communiqué rendu public, samedi, le ministère indique que la partie syndicale a, lors d’une réunion, vendredi, conditionné la poursuite des négociations par le retrait de ce projet de loi, précisant que ceci constitue une ingérence inacceptable dans le prérogative de l’ANC étant donné que l’administration ne peut pas dicter de conditions aux députés.

Le ministère rappelle que le retrait de ce projet de loi ressort uniquement des prérogatives de l’ANC et que toute demande à ce sujet doit être adressée à l’assemblée.

D’autre part, le ministère regrette la tournure des négociations et la divergence de positions lors de la dernière séance de négociations. Le ministère appelle toutes les parties à faire prévaloir la raison, à respecter les réglementations relatives aux mouvements de protestation et à ne pas se laisser entraîner dans des grèves anarchiques telle que celle décidée, le 9 janvier 2014 et pour le jour même, par le syndicat des médecins, dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires de la santé ou encore la grève ouverte décidée le 17 janvier 2014 pour le lendemain.

“Ces grèves constituent un danger pour les malades et leurs familles, ajoute le communiqué qui fait part de la disposition du ministère à poursuivre les négociations en assurant le rôle de médiateur afin de trouver une issue à cette affaire et permettre aux médecins internes et résidents de reprendre leur activité normale au sein des hôpitaux publics”.

Le communiqué indique qu’une séance de négociations s’est tenue, vendredi, au siège du ministère de la santé afin de parvenir à des solutions consensuelles concernant cette question et ce en présence du ministre des affaires sociales, Khalil Zaouia, du ministre de la santé, Abdellatif Mekki et des délégations syndicale et administrative.