Tunisie : Les professeurs universitaires observent une grève d’avertissement

Les professeurs universitaires ont observé, jeudi, une grève d’avertissement pour revendiquer l’application des conventions qui ont été signées entre le syndicat et le ministère de l’enseignement supérieur.

Le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Hassine Boujarra a déclaré, à la TAP par téléphone, que cette grève intervient suite au refus du ministère de tutelle d’appliquer les conventions conclues avec le syndicat en décembre 2011 et en avril 2012 et d’engager de nouvelles négociations sur des revendications, matérielles et morales, approuvées antérieurement.

Il a ajouté que le ministère n’a pris aucune mesure au sujet d’autres revendications telles que la mise en place d’incitation au profit des professeurs qui travaillent dans les régions intérieures ou la création de structures de recherche dans les établissements universitaires et instituts supérieurs des études technologiques situés à l’intérieur du pays.

Boujarra a ajouté que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a examiné et publié sur son site web les dossiers de mutations ordinaires sans consulter la partie syndicale ni recourir à la commission des mutations, ce qui constitue, estime-t- il, une violation flagrante des conventions signées dont une relative à la constitution d’une commission commune entre les parties syndicale et administrative chargée de prendre les décisions de mutation.

Le syndicaliste a indiqué que la plupart des professeurs universitaires ont contesté les décisions de mutation, accusant le ministère de tutelle de violer les libertés académiques et de nuire à l’indépendance de l’université et ce en refusant de reconnaître les résultats des élections effectuées par les conseils d’universités qui se sont déroulées pendant l’été.

“Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique continue de recourir à la politique d’atermoiement dans l’application des conventions conclues”, a-t-il dit. Il a, également, nié le boycott, par le syndicat des négociations, tel que l’affirme un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur, qualifiant ces accusations d'”irréelles”.