La Tunisie clôture son budget 2013

La Tunisie peur clôturer son budget pour l’exercice 2013 dans des conditions raisonnables en puisant dans les 1000 millions de dollars, provenant de la vente de parts de Tunisie Télécom mais elle risque de heurter à des problèmes de financement en 2014, a indiqué Jamel Belhaj, directeur général de la caisse des dépôts et consignations.

Intervenant à une rencontre-débat organisée jeudi par l’Association tunisienne des économistes, sur « le budget 2013 et les prévisions pour le budget 2014 », il a estimé que l’Etat peut également financer ce qui reste du budget 2013, par des financements du Fonds Monétaire International (FMI) et d’autres provenant de structures de financements internationales.

En revanche, a estimé Belhaj, le gouvernement sera confronté à plusieurs problèmes, au moment de la mobilisation des ressources budgétaire pour l’année 2014, ce qui va l’amener à réduire les dépenses de développement de 20% par rapport à l’année 2013.

Il a fait observer que la Tunisie doit essayer de maîtriser la subvention des hydrocarbures, et chercher la possibilité de réduire ou de supprimer la subvention pour certains produits mais aussi avancer dans la réalisation des réformes auxquelles elle s’est engagée auprès des différentes instances internationales pour pouvoir drainer de nouveaux financements. M. Belhaj a affirmé que l’Etat devra rechercher de nouvelles garanties pour l’obtention des financements sur le marché international, de la part de pays tels que la France et les Etats-Unis.

Lors du débat, certains économistes ont souligné le manque de visibilité en ce qui concerne le financement de ce qui reste du budget 2013 et pour le budget 2014.

Ils ont exprimé leurs doutes quant à la réalisation d’un taux de croissance de 4% en 2014, d’autant plus que les taux réalisés en 2011, 2012 et 2013 résultent de la hausse de la consommation interieure.

Les participants ont mis l’accent sur la nécessité d’engager des concertations entre les acteurs économiques et les partenaires sociaux (UGTT, UTICA….) concernant les projections du gouvernement et son intention de ne pas procéder à des augmentations de salaires en 2014.

Ils ont recommandé de publier le budget citoyen avant et non après, son adoption par l’ANC.

Sur un autre plan, ils ont qualifié de “fragiles” les sources de financement mentionnées dans le cadre du projet de loi de finances pour l’exercice 2014, relevant que ces financements sont tributaires de garanties internationales et aussi de la conjoncture nationale et mondiale.