Le processus transitoire tunisien est un modèle

« La Tunisie jouit d’une bonne réputation qui lui confère la place de modèle dans la démarche adoptée pour la transition démocratique, en comparaison avec les autres pays qui ont vécu des révolutions », a déclaré lundi la directrice exécutive de l’association « article 19 », Agnès Callamard.

Mme Callamard a ajouté, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, qu’il était « impératif de parachever l’adoption du projet de loi sur la justice transitionnelle à l’Assemblée nationale constituante, afin de mettre en place les premières étapes essentielles pour la réussite de l’étape transitoire».

Selon un communiqué du bureau d’information du ministère des Droits de l’Homme, la directrice exécutive de l’organisation de défense de la liberté d’expression a abordé les questions relatives aux réformes qui attendent les secteurs des médias, de la justice et de la sécurité, et la place des principes des droits de lHhomme dans les stratégies de réformes attendues.

De son côté, Samir Dilou a indiqué que « la Tunisie est au seuil de plusieurs travaux de réformes, à plusieurs niveaux et ne terminera pas de sitôt vu l’importance des secteurs concernés par les réformes, à savoir la justice, les médias, l’administration et la sécurité ».

M. Dilou a souligné l’importance de fédérer les efforts pour réussir à mettre en place des stratégies de réformes de qualité et efficaces à même de mettre fin à la corruption et à la déliquescence qui ont marqué, durant des décennies, tous les systèmes concernés par les réformes.

Il a également mis en garde contre toute précipitation dans le parachèvement des opérations de réformes qui « peuvent ramener le pays à la case départ, celle d’avant la révolution », indiquant à ce propos « que la responsabilité de la réforme incombe aussi bien à ceux qui sont au pouvoir qu’à ceux dans l’opposition ».

S’exprimant sur les derniers développements au niveau des médias, Dilou a souligné son refus de toute sanction d’emprisonnement contre les journalistes, tout en affirmant qu’il « ne peut se permettre de s’ingérer dans une affaire purement judiciaire, sur la base du principe du respect de l’indépendance de la justice ».