Djerba : Sit-in des parents de jeunes Ajim condamnés par contumace devant le ministère de la Justice

Des citoyens de Djerba Ajim résidant à Tunis et des parents de jeunes de cette ville condamnés par contumace à 10 ans de prison, ont observé, vendredi, un sit-in devant le ministère de la Justice, pour exprimer “leur refus de ces sentences” qualifiées d’injustes par certains des protestataires.

Jamila Nafoussi, membre de la commission d’organisation de ce mouvement populaire pour l’affaire des jeunes de Djerba Ajim, a considéré que “ces verdicts ne sont pas juste, en l’absence de preuves”.

Ces jeunes sont accusés notamment d’incendie volontaire d’un logement de fonction mitoyen du poste de police de Ajim et de vol par effraction.

Elle a souligné que “l’incendie du poste de police d’Ajim et non le logement administratif du chef de poste, comme on a cherché à le faire croire, était une réaction à la mort du martyr Salah Khenafou, originaire de la ville d’Ajim, durant la révolution”.

De son côté, Jamel, frère d’un des accusés, a indiqué que “la procédure du procès et erronée depuis le départ jusqu’au verdict, surtout que les concernés n’ont pas été informés des condamnations”. Il a fait remarquer que “ces condamnations sont très sévères contre les jeunes de Djerba Ajim et leurs familles qui souffrent de conditions sociales difficiles”.

Pour sa part, Asma, Originaire de Djerba Ajim et résidente à Tunis, a expliqué que “ce mouvement de protestation exprime la solidarité des habitants de la localité et leur soutien à leurs revendications”, appelant à “classer l’affaire.

Vendredi, le comité d’organisation de ce mouvement a annoncé, au cours d’une conférence de presse, au siège de la municipalité de la ville que “l’organisation du sit-in devant le siège du ministère de la Justice vise à montrer l’état de tension vécue par les habitants de Djerba Ajim à cause de ces verdicts injuste”.

Le porte-parole de ce comité, Abderrazek Ben Daoud, a indiqué qu’un deuxième sit-in sera organisé le 25 avril devant le tribunal de première instance de Médenine lors du procès en appel, interjeté par les avocats des dix jeunes.

Pour les habitants de la zone Djerba-Ajim, ”ces mouvements de protestation sont organisés pour dénoncer l’iniquité des jugements qui ont fait des jeunes qui se sont révoltés, des criminels, ajoutant que c’est la révolution qu’on a jugé’.’

La situation est tendue à Djerba-Ajim, depuis une semaine sur fond de contestation de la condamnation en justice des dix jeunes par contumace le 21 mars dernier à dix ans de prison chacun.