Tunisie – Gouvernement de Technocrates : L’évolution des positions (En continu)

tunisie_directinfo_Sondage-La-majorite-des-tunisiens-sont-en-faveur-d-un-gouvernement-de-technocrates-et-continuent-a-avoir-confiance-en-Hamadi-Jebali

Cet article résume l’évolution des prises de position des partis politiques sur l’initiative de Hamadi Jebali de constituer un nouveau gouvernement de compétences nationales.

Le Chef du gouvernement Hamadi Jebali :

Mercredi 6 février 2013

Suite à l’assassinat de l’opposant politique Chokri Belaid, le chef du gouvernement Hamadi Jebali a annoncé la dissolution du gouvernement et la formation d’un gouvernement composé de technocrates indépendants comme une sortie de crise.

Lundi 11 février 2013

Hamadi Jebali a indiqué qu’il attendait les réponses des partenaires politiques après les avoir consultés sur son initiative de former un gouvernement de compétences nationales.

Ennahdha :

Jeudi 7 février 2013

le porte-parole du mouvement, Abdelhamid Jelassi a déclaré: Ennahdha n’est pas d’accord avec la constitution d’un «gouvernement de compétences. La décision prise la veille par Hamadi Jebali «n’engage que lui», estimant qu’Ennahdha est d’avis de continuer «les pourparlers en vue de remanier le gouvernement».

Lundi 11 février 2013

Le membre du bureau politique du mouvement Ennahdha, Riadh Chaibi, a déclaré, à l’agence TAP, qu’Ennahdha examinait avec d’autres partis la formation d’un gouvernement consensuel composé de compétences politiques.

Chaibi a indiqué que son parti rejetait la proposition du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, de former un gouvernement restreint composé de technocrates, proposant comme alternative un gouvernement de compétences politiques.

Mardi 12 février 2013

Rached Ghannouchi a affirmé sur mosaiqueFM que la formation d’un gouvernement de coalition, composé de politiques et d’indépendants, pourrait survenir au cours de cette semaine et ce après un accord avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali.

« Si Jebali tient à son gouvernement de technocrates, nous quitterons le gouvernement », a déclaré Rached Ghannouchi,sur France 24.

Vendredi 15 février 2013:

L’intérêt national nécessite un gouvernement de compétence avec appartenance politique pour gouverner durant la prochaine étape, a indiqué le secrétaire général du bureau du parti Ennahdha à Sfax, Habib Idriss.

CPR  :

Samedi 9 février 2013

Le Parti du Congrès Pour la République (CPR) a décidé, samedi soir, de retirer ses ministres du gouvernement actuel, présidé par le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, a confirmé le président du conseil national du CPR Chokri Yacoub, dimanche à l’agence TAP.

Le Conseil national extraordinaire du CPR, réuni le week-end dernier (2 et 3 février) avait lancé un ultimatum d’une semaine « avant de retirer ses ministres du gouvernement actuel » si l’accord négocié entre les membres de la Troïka, n’est pas signé.

En réponse à une question sur la position du CPR concernant un gouvernement de technocrates avancé récemment par Hamadi Jebali, Chokri Yacoub a indiqué que son parti soutiendra cette proposition au cas où elle sera soumise à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Lundi 11 février 2013

Le bureau politique du CPR (Congrès pour la République) a décidé de geler, pour une semaine, sa décision de retirer ses ministres du gouvernement, après s’être réuni, dimanche avec le mouvement Ennahdha qui s’est montré disposé à satisfaire les réclamations du CPR, selon son secrétaire général, Mohamed Abbou.

Ettakatol :

Samedi 9 février 2013

Le porte parole officiel d’Ettakatol Mohamed Bennour a affirmé, samedi, que son parti ne s’oppose pas à la formation d’un gouvernement de compétences indépendantes “comme annoncé par le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali”, relevant toutefois “plusieurs ambiguïtés d’ordre constitutionnel, juridique et politique”.

Mardi 12 février 2013

Lors d’une conférence de presse, Mustapha Ben Jaafer a réitéré son appui à l’initiative de Hamadi Jebali de constituer une gouvernement de technocrates.

“Aujourd’hui, compte tenu de la précarité de la situation et du besoin urgent de produire un choc positif afin de diffuser un message d’apaisement au peuple tunisien, Ettakatol exprime son soutien entier à l’initiative du chef du Gouvernement, Hamadi Jebali”, a déclaré Mustapha Ben Jaafar.

L’opposition :

Parti Al-Majd :

Le président du parti Al-Majd Abdelwaheb El-Heni a appelé lundi l’exécutif, parmi les ministres du nouveau gouvernement et la Présidence de la République à ne pas se porter candidat lors des prochaines élections.

“Il est impératif d’interdire la candidature aux prochaines élections de ceux qui ont occupé des fonctions ministérielles, consultatives ou administratives, y compris au plan local et à l’institution de la Présidence de la République”, a dit M. Al- Heni lors d’une conférence de presse tenue lundi après-midi à Tunis.

Mouvement Wafa :

Le mouvement Wafa refuse la décision du Chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali et soutient l’idée d’un gouvernement de compétences politiques, a affirmé lundi à l’Agence TAP, son président Abderraouf Ayadi.

Il a expliqué que la Tunisie passe par une « étape critique » et que la présence de compétences politiques dans le gouvernement « garantit un minimum d’efficience dans le traitement de dossiers majeurs comme la situation sécuritaire dans le pays, surtout que de grandes puissances n’attendent qu’une opportunité pour intervenir dans la décision nationale ».

Parti Républicain :

Le Parti Républicain appuie la proposition du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates “à condition qu’elle se base sur la neutralité de l’administration, le rejet de la violence et la suprématie de la loi”, a indiqué lundi sa secrétaire générale Maya Jribi, plaidant également en faveur d’un consensus entre tous les acteurs politiques sur la question.

Nida Tounes :

Nidaa Tounès considère la décision de Hamadi Jebali de former un gouvernement de technocrates comme “un pas positif sur la bonne voie”, relevant que “la formation d’un gouvernement d’indépendants est une revendication du parti depuis sa création”.

Mardi 12 février 2013: Béji Caied Essebssi a déclaré sur la chaîne Al Arabiya que « Ennahdha n’est pas prête à quitter le pouvoir » estimant que le parti islamiste au pouvoir trouvera surement un accord avec Hamadi Jebali.

 Mercredi 13 février 2013

Le mouvement Ennahdha, le Congrès Pour la République (CPR), le mouvement Wafa et le groupe parlementaire « Liberté et dignité » ont affirmé que « l’étape actuelle nécessite un gouvernement de coalition nationale ouvert aux partis et aux indépendants, et qui s’appuie sur une large base parlementaire, politique et populaire ».

 Lire aussi:

Gouvernement

Assassinat Chokri Belaid