Tunisie – Afrique : Marzouki appelle à mettre fin à l’intervention militaire française au Mali

marzouki-30112012Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a indiqué samedi que la participation de la Tunisie à la vingtième session ordinaire du Sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba en Ethiopie, est de nature à renforcer son appartenance africaine.

Dans une déclaration à l'envoyée spéciale de TAP à Addis Abeba, le président Marzouki a relevé que l'évolution de la situation au Mali a eu des conséquences inévitables sur la région du Maghreb arabe, estimant que l'attaque terroriste récente contre le complexe gazier In Amenas en Algérie, avec la participation d'éléments de nationalités différentes dont des tunisiens, reflète la gravité de la situation sécuritaire et implique la nécessité de coordonner entre les pays concernés par ce dossier dont la Tunisie.

«La Tunisie est confrontée à l'instar des pays de la région, aux conséquences de la crise malienne», a-t-il dit, ce qui commande de «prendre les mesures préventives nécessaires à la protection de sa sécurité nationale».

Et d'ajouter : «La Tunisie comprend parfaitement l'intervention militaire française qui intervient à la demande du gouvernement légitime malien et en conformité aux résolutions onusiennes, mais il n'en demeure pas moins impératif de mettre fin à cette opération dès le moment où ses motifs deviennent injustifiés».

Sur un autre plan, le président Marzouki a souhaité que le Sommet d'Addis Abeba aboutisse à des recommandations concrètes qui mettent fin à la détérioration de la situation au Mali et contribuent au renforcement des capacités du gouvernement légitime à gérer les affaires du pays et à assurer la protection des citoyens.

S'agissant de la proposition tunisienne portant création d'une Cour constitutionnelle internationale, Moncef Marzouki a indiqué que cette initiative a trouvé un écho favorable auprès d'un grand nombre de pays africains qui ont exprimé la volonté de soutenir cette proposition visant à renforcer les mécanismes démocratiques et l'Etat de droit et des institutions sur le plan international.

«Il est important que le groupe africain apporte son soutien à cette initiative durant le Sommet d'Addis Abeba en tant que premier pas sur la voie d'une mobilisation à ce sujet lors des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU qui doit se tenir en septembre prochain à New York », a conclu le président Marzouki.

Di/Tap