Tunisie – Sécurité : Les salafistes font la loi

“La plus grande partie des salafistes djihadistes a un background criminel. Cela n’est pas propre à la Tunisie, l’Algérie des années 90 a été victime d’une guerre civile menée par des extrémistes dont les antécédents criminels ne font pas de doutes et qui ont “brillé par leurs performances” dans tous genres de trafic”  a indiqué un responsable sécuritaire tunisien qui a préféré taire son nom.

Ceci pour dire que les salafistes “enfants de la Tunisie” comme se plaisent à le dire et redire les hauts “dignitaires” du parti Ennahdha et à leur Rached Ghannouchi, sont doublement victimes. Victimes d’une situation sociale désastreuse qui en a fait des scélérats et ensuite d’une récupération idéologique religieuse qui en font aujourd’hui des armes redoutables aux mains de ceux qui défendent la théorie du “Attadfoo Al Ijtimaii”. Une terminologie qui pourrait signifier en français la dynamique sociale si ce n’est que telle que pensée et réfléchie par Rached Ghannouchi, elle ne pourrait être que maléfique car nourrie par la haine…

Ceux qui ont attaqué les postes de la Garde nationale dans la nuit du 30 octobre à Douar Hicher et qui se préparent aujourd’hui outillés d’armes blanches, de cocktails Molotov, de sabres et de poignards à l’assaut à l’encontre des agents de l’ordre, voulaient plus. Ils voulaient s’octroyer l’arsenal policier pour mener comme il se doit leur “guerre religieuse” contre les enfants de leurs pays, lesquels, en passant, sont aussi musulmans qu’eux…

Aujourd’hui, mercredi 31 octobre est un grand jour pour les salafistes qui ont fait appel à des renforts venus les rejoindre des quatre coins du pays pour renforcer leurs rangs dans la bataille rangée qu’ils organisent à l’encontre des forces de l’ordre.

Hier, mardi, un pistolet muni de 5 balles a été subtilisé dont 4 ont été tirées sur les agents de l’ordre à l’intérieur même du poste de la Garde nationale. Le Chef n’était autre que l’imam de la Mosquée Ennour qui a trouvé la mort lors de l’attaque, deux gardes ont été grièvement blessés et d’autres auraient pu les rejoindre si ce n’est les renforts arrivés sur place.

Le plus ridicule dans ces malheureux évènements est qu’une consœur journaliste aurait entendu, sans le vouloir des instructions dans les talky Walky des policiers afin de “Protégez les postes de la garde nationale mais ménagez les assaillants”.

C’est vraiment le monde à l’envers, dans cette nouvelle Tunisie, la violence en est devenue presque anoblie à condition que ce soit des salafistes, bénéficiant de l’appui du courant des frères musulmans et des salafistes au sein même d’Ennahdha, qui en usent.

Espérons que les plus modérés dans le parti majoritaire, ceux qui ne renient pas le modèle tunisien ou le mode de vie de leurs compatriotes, ceux qui aiment leurs pays, qui sont de véritables démocrates et non des démagogues, prendront le dessus sur ceux  tellement aveuglés par la haine et tellement animés par la soif du pouvoir qu’ils en oublient qu’ils jouent la Tunisie et les jeunes générations.

Prions également pour que le ministre de l’Intérieur ne sacrifie pas 12 millions de Tunisiens pour 6000 fanatiques…

A.B.A

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