Tunisie : Au pays des chômeurs, on va finir par importer de la main-d’oeuvre

Les agriculteurs, les promoteurs et les industriels se trouvent confrontés en Tunisie, au manque flagrant de main d’œoeuvre, selon l’IACE (l’institut arabe des chefs d’entreprises).

L’institut précise samedi, dans un communiqué, que les secteurs d’activités les plus touchés par ce phénomène, sont l’Agriculture, l’Industrie, le Bâtiment et Travaux Publics et le Tourisme. “Des secteurs dont les besoins sont parfois saisonniers certes, mais qui contribuent de manière importante, à l’économie. La main d’œ’oeuvre se fait de plus en plus rare et chère, malgré la disponibilité des offres d’emplois, ce qui provoque la paralysie de plusieurs secteurs. Cette année, la Tunisie se trouve confrontée à une pénurie sans précédent, et ce malgré l’’évolution des salaires, et le retour massif de travailleurs tunisiens de Libye”.

Le Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique (CTVIE), relevant de l’IACE a élaboré une étude sur “l’évaluation des besoins en main d’œoeuvre non satisfaits » dont les résultats, seront débattus le 5 octobre 2012, à la Maison de l’Entreprise, dans une table-ronde sur “l’Importation de main d’œoeuvre, Est-ce la Solution ?”.

Plusieurs problématiques seront soulevées à cette occasion dont “Ce manque est-il structurel ou conjoncturel ?”, “Cette situation est-elle similaire à celle qu’’a connue l’’Europe dans les années 60 ?”, ” Quelles réformes doit-on lancer pour redonner de l’’éfficience au marché du travail ?”..

Cette situation constitue un paradoxe dans un pays qui compte d’après les dernières statistiques de l’INS, 619,7 mille chômeurs, soit 17,6 % de la population active, au cours du 1er semestre 2012.