Tunisie – Human Rights Watch : De graves défauts dans la constitution

Les autres dispositions inquiétantes sont :

–          L’article 3, qui déclare que « l’État garantit la liberté de croyance et de pratique religieuse », mais où manque une formulation qui affirmerait les libertés de pensée et de conscience, y compris le droit d’adopter une autre religion que la sienne ou de devenir athée. Les droits humains seraient mieux protégés si la constitution garantissait de façon explicite le droit de changer de religion ou de ne pas en avoir, a déclaré Human Rights Watch.

–          L’article 28 sur les droits des femmes invoque la notion de complémentarité des rôles des femmes et des hommes au sein de la famille, omettant le principe d’égalité entre les sexes.

–         L’article 22, qui énonce que « tous les citoyens sont égaux en droits et en libertés devant la loi, sans discrimination d’aucune sorte », est contredit par un autre article qui énonce que seul un musulman peut devenir président de la République.

« L’ébauche de constitution contient de nombreuses lacunes qui permettraient  aux autorités de confisquer à leur guise  les droits proclamés dans la constitution », a conclu  Eric Goldstein. « L’ANC devrait s’attaquer à ces problèmes avant de voter la constitution. »

Source: Communiqué

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