Alerte, invasion de moustiques

Selon les premières estimations, l’été 2012 sera exceptionnel du point de vue prolifération des moustiques. Ces derniers envahissent déjà quartiers et maisons et s’attaquent aux grands comme aux petits.
Il faut dire que les grèves et autres difficultés financières dont font l’objet les municipalités, la multiplication des eaux stagnantes après les précipitations et les inondations de l’hiver, ainsi que l’apparition des premiers siroccos, sont autant de facteur qui ont favorisé cette invasion de moustiques à laquelle les citoyens se préparent à riposter avec les moyens du bord.

Jaber Daaboub, chef de service à la direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, a expliqué que chaque stagnation temporaire ou permanente d’eau, salubre ou polluée, à l’instar du réseau d’évacuation des eaux usées ou pluviales, des canaux d’irrigation, des cours d’eau et des puits, constituent des refuges aux oeœufs de Culicidae ou moustiques.

Et d’ajouter, dans un entretien accordé à l’agence TAP : « la lutte contre les moustiques s’appuie sur différentes méthodes dont la lutte biologique qui est la plus facile et la plus intelligente. Elle consiste à introduire des poissons mangeurs de larves de moustiques comme les « gambusies » dans les retenues, lacs et autres plans d’eau salubre ».

Selon M. Daaboub, il existe des formes de lutte dites alternatives, à travers l’usage, notamment, de l’huile de paraffine, au niveau des canalisations d’eau pluviale et des puits abandonnés.

La direction générale de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement peut éventuellement et dans des cas extrêmes, faire appel aux insecticides qui restent un moyen de démoustication efficace.

S’agissant de la Sabkha de Sijoumi, foyer propice à la prolifération de toutes sortes d’insectes, M. Jaber Daaboub a indiqué que c’est surtout les chironomes (mouches des lacs) qui pullulent, toute l’année, dans certains coins de la « Sabkha » et qui ne représentent aucune gêne pour les citoyens, notant qu’en cas de crues, le pompage de l’eau est le meilleur moyen de lutte contre ces insectes.

Et de préciser, le ministère de la santé a mis en place, depuis mars 2011, un dispositif de veille pour prévenir l’introduction en Tunisie de certaines espèces de moustiques tels que le moustique-tigre (Aedes) capable de transmettre à l’Homme de graves maladies dont le chikungunya (maladie infectieuse tropicale) et la fièvre dengue hémorragique. Ces insectes existent dans certains pays du pourtour méditerranéen dont la France et l’Italie.

WMC/TAP