Tunisie – Télévision nationale – Pouvoir – Médias : Les liaisons dangereuses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis 2 mars 2012, quelques dizaines de personnes, la plupart proches du parti islamiste Ennahdha, se relayent pour camper devant le siège de la Wataniya qu’ils accusent d’être aux mains de RCdistes (membres du RCD, parti dissous de Ben Ali) ou de « gauchistes » tentant, selon eux, de « semer la sédition et créer la zizanie dans le pays ».

Les sit-inneurs réclament notamment l’”assainissement” et l’”épuration” de la chaîne, dont le directeur, Sadok Baouabbene, a pourtant été choisi par le gouvernement de l’islamiste Hamadi Jebali.

Le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi avait évoqué, lors d’un entretien accordé mi-avril à des quotidiens qatari et omanais, la possibilité de “prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information dont, éventuellement, la privatisation des médias publics”.

Mardi 24 avril 2012, des accrochages se sont produits, devant le siège de la Télévision Tunisienne, entre les agents de cet établissement médiatique et les sit- inneurs qui campent sur les lieux depuis le 2 mars 2012.

D’après un groupe de journalistes qui étaient sur place, « la reprise des affrontements intervient à la suite du recours des sit-inneurs à taguer des propos provocateurs sur les murs de clôture du siège de la télévision tunisienne ».
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Un des sit-inneurs a tenté de se suicider devant le siège de la télévision publique en s’imbibant de pétrole, une intervention rapide des personnes présentes a permis d’éviter le pire.

Plusieurs directeurs des radios centrales et régionales ont annoncé hier mardi leur démission, dénonçant ce qu’ils ont qualifié de traitement “humiliant et irresponsable” du gouvernement vis-à-vis de l’établissement de la radio tunisienne.  La démission intervient suite à la nomination intempestive, via le site web du JORT, d’un nouveau président-directeur général de la radio tunisienne, sans préavis de l’actuel PDG Habib Belaid et sans concertation avec les instances nationales et syndicales concernées, lit-on dans un communiqué rendu public, mardi.

(A suivre)

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