Une réunion est prévue aujourd’hui, 18 novembre 2011, au siège du gouvernorat de Sfax pour tenter de trouver une solution au problème de sit-in qui paralyse l’usine Galpharma depuis le 1er juillet dernier.
Selon des sources informées proches du dossier, outre le gouverneur de Sfax et le directeur général de l’entreprise, Mohamed CHAABEN, le secrétaire général du bureau exécutif de l’UGTT de Sfax prendra part à cette réunion.
Lors d’une conférence presse tenue jeudi 17 courant, des cadres et ouvriers de la société ont a lancé un appel de détresse pour sauver cette entreprise, et demandé qu’on leur assure le droit au travail puisque leurs collègues occupant les locaux de l’entreprise depuis juillet leur interdisent l’accès. Ils souhaitent notamment que ces occupants soient évacués, quitte à utiliser la force publique, étant donné que la justice a rendu un jugement en ce sens. Seulement, on se qui est à même d’appliquer ce jugement.
A rappeler que depuis le début de ce conflit, Galpharma a enregistré d’énormes pertes financières –on parle de plus de dix millions de dinars tunisiens, sans oublier que la pénurie de 24 médicaments, dont trois que l’entreprise produisait en monopole, risque de provoquer des complications chez les patients (40.000 boîtes de médicaments seraient bloquées dans les entrepôts de l’usine…).
Par ailleurs, suite à l’annulation du projet d’extension de l’usine pour un investissement de 26 millions de dinars, ce sont 400 nouveaux postes d’emploi dont 70% pour des cadres (pharmaciens et médecins) qui ne verront pas le jour.
Les préjudices toucheront, également, les produits de l’entreprise qui ne seront plus exportés sur les marchés extérieurs, notamment mauritanien (1 million de dinars) et libyen (1 million de dinars, chiffre qui devrait passer à cinq millions de dinars après l’extension de l’usine).
Du coup, tout le monde est perdant dans cette affaire (actionnaires, ouvriers, et bien sûr l’économie du pays).
Donc, la réunion de ce vendredi entre les différentes parties en conflit est cruciale.
De notre correspondant à Sfax, HAFEZ