Tunisie : Regain de tension sociale à Sfax

Pour les employés de Cogitel et de Galpharma, deux entreprises industrielles situées à Sfax, le gouverneur de la région assume une grande responsabilité dans la détérioration de la situation qu’ils vivent depuis quelques semaines.

Lors de leur sit-in organisé mardi 1er novembre devant le gouvernorat, puis leur rassemblement devant radio Sfax, ils ont demandé aux autorités régionales de leur assurer la liberté de travail.

Des ouvriers et des cadres de ces deux entreprises dénoncent, par ailleurs, le mutisme des autorités régionales sur les agissements de quelques syndicats et du bureau régional de l’UGTT. Pour eux, des responsables syndicaux sont à l’origine de la détérioration du climat social de leurs entreprises pour des agendas internes à la centrale.

Et pour apporter un démenti à de telles accusations, le gouverneur de Sfax a invité, mardi, quelques journalistes de la presse écrite de la région. Lors de cette rencontre, il s’est voulu rassurant en montrant les efforts qu’il a déployés pendant ces deniers mois pour résoudre de nombreux conflits sociaux enregistrés dans la région. La preuve selon lui que ces accusations sont infondées, notamment celles concernant son incapacité à garantir la liberté de travail colportée depuis quelques mois par des chefs d’entreprise, des représentants de l’UTICA et autres représentants d’associations.

Cependant, accalmie enregistrée depuis quelques semaines laisse désormais la place à une série de sit-in et de mouvements sociaux contestataires.

Rappelons que la société Galpharma, spécialisée dans la fabrication des médicaments, est fermée depuis juin dernier; Cogitel, société d’emballage, se trouve, depuis lundi 31 octobre, dans une situation suite à la fermeture de ses accès par des personnes étrangères à l’entreprise.

Pour beaucoup, ce sont les syndicalistes et les patrons qui sont responsables de cette situation, oubliant qu’en agissant ainsi ils mettent à mal l’économie du pays.

De notre corespondant à sfax, Hafez