Tunisie – Médias : le juge pourrait ne pas ordonner la fermeture définitive de Cactus Production

L’équipe de Cactus Productions -la société de production audiovisuelle, gérée par Sami El Fehri- reste suspendue à la décision du juge, demain, mardi 11 octobre 2011, au sujet de la fermeture de cette société.

Le Tribunal de première instance de Tunis avait en effet, samedi 8 octobre, décidé d’ajourner sa décision dans cette affaire pour le mardi 11 octobre.

On apprend, à ce propos, que le jugement concerne la fermeture de Cactus Production et non de la chaîne Attounisia Tv qui a diffusé une interview de M. Yassine Brahim, leader du parti Affek Tounes et ancien ministre du Transport et de l’Equipement. Ce qui constituerait, au regard de la loi, un programme de «propagande» diffusé, et en boucle, en période de campagne électorale. Les médias se doivent de respecter une certaine «partialité».

On croit savoir également que le juge ne pouvait ordonner «techniquement» l’interruption de la chaîne, qui émet à partir de l’étranger (l’émirat de Dubai), mais de la société de production qui est le principal fournisseur des émissions d’Attounisia Tv. A moins de saisir l’entreprise, située à l’étranger,  qui gère le satellite  émettant les programmes d’Attounisia Tv. Ce qui pourrait demander du temps eu égard aux démarches nécessaires pour appliquer cette décision.

On croit savoir, en outre, que la décision d’interrompre les programmes de la chaîne ne pourrait être, pour le moment, le fait du juge. Et qu’elle serait, donc, une décision prise par son promoteur ou ses promoteurs.

Cela dit, on afficherait un certain optimisme quant à l’issue de l’affaire. On évoque, à ce propos,  parmi certains observateurs qui suivent l’affaire, la possibilité que le juge pourrait ordonner la conclusion d’un engagement de la part de Cactus Production, qui aurait exprimé devant le juge sa bonne foi, afin qu’elle respecte un code de conduite que tous les médias se doivent de respecter  pendant la période électorale, ou qu’elle soit autorisée à réémettre après le 23 octobre, date de l’élection des membres de la Constituante.

On se perd, donc, en conjectures. Attendons, donc, la décision du juge pour savoir ce que sera la décision du Tribunal de Tunis.